Il faut savoir que la maladie d’Alzheimer est souvent associée non pas à un seul facteur mais bien à plusieurs facteurs à risque. L’âge, les prédispositions génétiques et les facteurs environnementaux entrent souvent en interaction, ce qui rend les études sur le sujet très complexes.
Connaître ces facteurs à risque sont une clef indispensable pour mieux comprendre la maladie d’Alzheimer et pour mieux trouver des pistes de prévention possibles.
Sommaire :
- Facteur de l'âge
- Facteur des gènes
- Facteurs environnementaux
L’âge, le premier facteur à risque
La maladie d’Alzheimer touche majoritairement les personnes de plus de 65 ans. Son incidence augmente considérablement entre 10% et 30% chez les personnes de plus de 85 ans.
Parmi les nombreuses idées reçues, la maladie d’Alzheimer ne serait liée qu’à la vieillesse mais il existe aussi des formes précoces de cette maladie, même si elles sont plus rares. Les patients sont alors atteints vers l’âge de 40 ans.
Les gènes, un facteur prédominant pour la forme précoce de la maladie
Plus la maladie d’Alzheimer se déclare tôt et plus les médecins vont rechercher une cause héréditaire. On parle alors de maladie d’Alzheimer « familiale » ou de maladie d’Alzheimer « héréditaire ». Si vous êtes concerné, rassurez-vous, il faut savoir que moins d’1% des cas seraient liés à une origine purement d’ordre génétique. Dans la plus grande majorité des cas, d’autres facteurs sont également venus s’ajouter.
Jusqu’à maintenant les chercheurs ont découvert plus de 20 gènes qui pourraient potentiellement augmenter le risque de développer la maladie d’Alzheimer par mutation génétique.
Parmi les gènes identifiés, voici les plus connus :
- 2 gènes de la préséniline : PSEN1 (présent dans le chromosome 14) et PSEN2 (présent dans le chromosome 1)
- 1 gène du précurseur de la protéine bêta-amyloïde : APP (situé dans le chromosome 21)
- 1 gène de l’Apolipoprotéine E : APOE (situé dans le chromosome 19)
Si une personne est porteuse de l’un de ces gènes défectueux, la maladie se développe à un stade plus précoce avant 65 ans. Ses enfants auraient alors 50% de probabilité d’hériter de la maladie.
L’examen de dépistage génétique ou diagnostic moléculaire ne peut être envisagé que pour les personnes dont au moins un membre de la famille a déjà développé une forme précoce dite « héréditaire » de la maladie d’Alzheimer.
Si vous souhaitez effectuer cet examen, il est conseillé de vous rapprocher d’un professionnel de la santé ou d’un spécialiste en génétique. Il pourra répondre à l’ensemble de vos questions et vous confirmer si le dépistage génétique est bien indiqué dans votre situation.
Les facteurs environnementaux
Tout ce qui est bon pour votre cœur l’est aussi pour votre cerveau. La seule prévention possible connue à ce jour est de limiter les risques cardiovasculaires et d’adopter une bonne hygiène de vie.
Préférer une alimentation équilibrée, faire plus d’activité physique, limiter la consommation d’alcool, supprimer le tabagisme… des habitudes saines peuvent avoir une influence très positive sur nos prédispositions à développer ou non la maladie d’Alzheimer.
Avec un mode de vie modéré et une surveillance médicale continue, vous limitez considérablement les risques d’hypertension, de diabète ou encore de dyslipidémie. Il faut savoir que ces 3 maladies peuvent créer un environnement plus favorable au développement de la maladie d’Alzheimer.
Il apparaît également que les troubles de l’humeur comme le stress, la dépression, la nervosité… augmentent le niveau de substances chimiques nocives dans notre cerveau. Ce déséquilibre favoriserait la perte de certaines cellules cérébrales et pourrait favoriser le développement de la maladie d’Alzheimer.
Si vous sentez une baisse de moral, un épuisement mental, une fatigue anormale… n’hésitez pas à consulter votre médecin et à vous faire aider.
L’équipe Almadia espère que ce guide vous aura permis de mieux comprendre et identifier les facteurs qui favorisent le développement de la maladie d’Alzheimer. Si vous êtes touché par cette maladie ou l’un de vos proches, nous vous conseillons de vous faire accompagner au plus vite par un professionnel de la santé pour le côté “médical“ et par une association pour le côté “humain“. Si vous souhaitez plus de renseignements, n’hésitez pas à consulter notre guide sur la prévention « Comment peut-on se protéger de la maladie d’Alzheimer ? ».
Ce guide a un but informatif mais ne peut en aucun cas remplacer un avis médical. En cas de doute, consultez immédiatement votre médecin.